Portraits de professionnels

Le plus beau métier du monde

 ‘Les métiers de l’environnement font partie des plus beaux métiers du monde, au même titre que ceux de la santé et de l’éducation. Ce sont des métiers épanouissants qui s’inscrivent dans tous les secteurs économiques, avec un horizon très vaste notamment avec le développement d’activités dans les pays émergents’ déclare Olivier. Chargé d’affaires et de développement pour le bureau d’études et d’ingénierie GIRUS, ce dernier n’a rien perdu de sa passion initiale. D’abord intégré au siège social à Vaulx-en-Velin, Olivier a travaillé pendant près de quinze ans dans le secteur des déchets pour le compte de Collectivités territoriales avec des missions d’études territoriales (planification de la prévention et de la gestion des déchets, stratégie régionale) et d’autres plus opérationnelles telles de l’accompagnement à la mise en œuvre de nouvelles activités (déploiement de nouvelles filières, création de déchèteries, démarche de prévention des déchets…) ou d’optimisation de collectes. C’est avec ce dernier défi qu’il passe en 2005 de chargé d’études à chargé de développement. Pendant cinq ans, avec l’aide d’un prestataire informatique, il va développer un outil lié à la modélisation des tournées de collectes avec pour enjeu la rationalisation et l’optimisation des coûts et des moyens de collecte. Cela représente un enjeu considérable puisque 50% du coût d’une tonne de déchets est directement imputable à la collecte. En 2010, alors que l’outil est maîtrisé en interne et commercialisé, Olivier se lance sur un nouveau projet : développer une offre commerciale à destination du secteur portuaire maritime et fluvial. Il intègre l’agence de Nantes pour le mettre en œuvre. ‘J’avais un intérêt personnel pour le secteur maritime, né d’une passion de la plongée sous-marine. J’ai fait le constat que GIRUS n’était pas présent, et surtout pas connu, auprès des maîtres d’ouvrages du secteur maritime, alors que nos métiers de l’ingénierie des bâtiments, des infrastructures, de l’énergie et de l’environnement pouvaient pleinement se projeter dans ce secteur, et que nous avions désormais plusieurs agences sur différentes façades maritimes (Méditerranée, Atlantique Nord et Sud, Manche, Océan Indien…) prêtes à déployer cette nouvelle offre. En interne, il existait quelques premières références. C’est un projet que j’ai présenté à la direction dès mon arrivée à Nantes et que j’ai appelé ‘GIRUS Océans’. Sur les questions environnementales et énergétiques, il y a des perspectives très intéressantes avec une approche nouvelle des ports, sur la gestion des déchets, des eaux usées, des énergies, des transports, au travers, par exemple, de démarches d’économies circulaires, d’Approches Environnementales de l’Urbanisme, d’interfaces Ville-Ports, de mobilisation des énergies marines ou de prestations plus opérationnelles comme la création d’aires de carénage ou de plateformes multimodales…’ Depuis bientôt trois ans que le projet est lancé, Olivier peut se prévaloir de belles réussites avec une réalisation menée en groupement pour le compte du Port Autonome de Pointe Noire au Congo et un contrat en cours pour le Grand Port Maritime de Guyane.

Pour GIRUS, cette offre commerciale participe à une stratégie de diversification. Avec vingt ans d’existence, 16 agences et 200 personnes, GIRUS s’est positionné historiquement sur le secteur public qui représente encore 65% de son chiffre d’affaires. Pourtant le bureau d’études a l’ambition d’équilibrer la part publique/privée en développant son offre dans le secteur privé. Cela induit des mutations dans les métiers en interne avec le passage de chargés d’études spécialisés dans la réponse à appel d’offre à chargés de développement, nécessitant la fibre commerciale et l’exigence de créativité pour être à l’affut des besoins du marché ou proposer des services complémentaires. En ce qui concerne le projet mené par Olivier, celui-ci a également identifié d’importants besoins d’accompagnement, de formation et de mise à niveau dans les pays émergents sur ces questions environnementales d’avenir. Un nouveau défi qu’il ne manquera pas de relever !